Le Ceja a finalisé son programme pour la prochaine PAC

Après plus d’un an de débats et une dizaine de groupes de travail, le Centre européen des jeunes agriculteurs (Ceja) a approuvé un document de cinq pages regroupant l’ensemble des positions adoptées tout au long de l’année : la définition de l’agriculteur actif, l’environnement, l’agriculture intelligente, le développement rural, les paiements directs, la gestion des risques, l’accès au foncier et au crédit.

L’organisation européenne propose que la prochaine réforme de la PAC se concentre sur trois domaines « clés » :

  • le renouvellement des générations
  • un soutien économique durable pour les agriculteurs
  • des mesures environnementales progressives et proactives qui combinent obligation de moyens et obligation de résultats.

La prochaine réforme devra s’appuyer sur une meilleure définition de l’agriculteur actif à l’échelle européenne, qui devra exclure les retraités et imposer des critères de revenu agricole minimum ainsi que de temps de travail minimum sur l’exploitation agricole. Dans un communiqué du 13 avril, le Ceja s’est déjà opposé à un assouplissement de la définition proposé dans le projet de règlement Omnibus.

La proposition du Ceja comporte également la mise en place de dispositifs innovants pour favoriser l’accès au foncier et au crédit pour les jeunes.

Concernant les soutiens économiques, le Ceja appelle tout d’abord à ce que les mesures de la future PAC comportent toutes un volet jeune. L’organisation européenne estime par ailleurs que les dispositifs de soutien actuels ne sont pas suffisants pour assurer une stabilité aux agriculteurs. A ce titre, le Ceja propose une réorientation des paiements directs vers une combinaison de paiements découplés (déconnectés de la production), de paiements liés à l’actif et de paiements couplés (liés à l’activité de production) notamment pour les secteurs vulnérables, chacune de ces aides devant comporter une majoration pour les jeunes.

Le Ceja appelle par ailleurs au développement d’outils de gestion des risques tels que les aides contracycliques (qui varient en fonction des revenus), les fonds de mutualisation, les assurances, etc.

Enfin, pour répondre à tous ces enjeux, le Ceja appelle à un renforcement du budget de la PAC et à une répartition comme suit des fonds :

  • 20 % alloués aux instruments spécifiquement dédiés au renouvellement des générations ;
  • 30 % aux mesures environnementales progressives et proactives ;
  • 50 % à des soutiens économiques durables.

Jeunes Agriculteurs a été proactif durant tous les groupes de travail afin de faire avancer les positions, notamment sur la définition de l’agriculteur actif et le renforcement de la gestion des risques, tout en facilitant le consensus à l’échelle européenne.


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