Installation en agriculture

Pour que les agriculteurs soient nombreux, les territoires vivants, et que notre alimentation ait du sens, Jeunes Agriculteurs travaille au quotidien pour faciliter l’installation des jeunes.

Renouveler les générations en agriculture

Depuis sa création, Jeunes Agriculteurs milite sans relâche pour le renouvellement des générations en agriculture et donc l’installation des jeunes. Le maintien de notre profession réside dans notre capacité à prendre la relève des hommes et des femmes qui quittent le métier, en donnant à un maximum de jeunes la possibilité de s’installer. Pour cela, JA réfléchit et propose de nombreuses idées permettant d’adapter l’accompagnement à l’installation aux besoins des porteurs de projets. Nous souhaitons que chaque porteur de projet puisse bénéficier d’un accompagnement et de formations personnalisées, afin de rendre l’entrée dans le métier la plus aisée possible.

Parce que la professionnalisation des femmes et des hommes est indispensable !
Samuel Vandaele, Président de Jeunes Agriculteurs

L’installation en quelques chiffres

  • Seulement 1 agriculteur sur 5 a moins de 40 ans : en 2010, on comptabilise près de 117 000 jeunes agriculteurs soit 19 % des exploitants en France métropolitaine.
  • 9 533 jeunes installés (moins de 40 ans) en 2017 contre 13 407 en 1997.
  • Deux tiers des installations se font en grandes cultures, lait, polyculture viticulture et viande bovine. Le reste est assez diversifié : chevaux, ovins-caprins, maraîchage…
  • Le taux de maintien, qui correspond au taux de jeunes encore en activité 5 ans après leur installation, est extrêmement élevé pour les jeunes installés en 2017 (85,8%). A noter que le taux de maintien est de plus de 99% pour les jeunes ayant bénéficié d’un accompagnement humain pour obtenir les soutiens financiers nationaux (DJA).

L’installation selon JA, c’est :

  • Un projet viable : Un revenu minimum à retirer de son exploitation : Jeunes Agriculteurs tient à conserver un critère de revenu minimum pour obtenir les aides de l’État. Au terme de la quatrième année d’installation, le jeune installé doit en effet atteindre le revenu d’1 SMIC
  • Un projet vivable : Le candidat à l’installation doit lier son projet d’installation à son projet de vie. Ainsi, JA appuie les démarches collectives et incite les porteurs de projet à veiller à concilier projet professionnel et projet de vie (vie de famille, congés, temps de travail…).
  • Un projet transmissible : L’installation est également l’affaire des cédants. Il est essentiel que le futur cédant conserve une entreprise viable et moderne jusqu’à la transmission effective à un porteur de projet. Il faut également qu’il anticipe sa transmission.
  • Des jeunes formés : Diriger une exploitation agricole, cela s’apprend. A la fois lors de la formation initiale, lors de sa préparation à  l’installation mais aussi tout au long de sa carrière. JA tient à conserver un niveau de formation minimum pour l’attribution des aides à l’installation et tient à ce que le Plan de Professionnalisation Personnalisé (PPP) et les formations possibles une fois agriculteur soient ouvertes à tous.
  • Un dispositif d’accompagnement ouvert à tous : Aujourd’hui, le dispositif d’accompagnement à l’installation, avec comme pierre angulaire le Plan de Professionnalisation Personnalisé (PPP), prouve sa réussite. En effet, plus de 99 % des jeunes qui en bénéficient sont encore en activité 5 ans après leur installation. JA œuvre au quotidien pour que ce dispositif reste un vrai  » outil de réussite  » efficace, pertinent et attractif et que tous les porteurs de projet, éligibles aux aides ou non, puisse réaliser le PPP.
  • Simplifier les démarches administratives devenues de plus en plus complexes et lourdes : La complexité administrative de ce dispositif  freine encore un certain nombre de jeunes, mais JA est aussi actif pour le simplifier autant que possible. C’est ce que nous avons fait en faisant évoluer le Plan de Développement de l’Exploitation (PDE) en Plan d’entreprise (PE) : cet outil est désormais moins contraignant tout en étant un véritable outil de gestion prévisionnelle. Il est plus utile et utilisable pour tous ! La complexité administrative reste néanmoins minime au vu de l’attractivité financière et humaine apportée par cet accompagnement.

Les propositions pour l’avenir

  • Elargir encore les modes de financement possibles pour que le jeune puisse se créer un véritable « mur bancaire » en augmentant son potentiel financier : un travail est en cours pour encourager les filières, les coopératives, les collectivités locales à s’impliquer dans le renouvellement des générations en agriculture.
  • Faciliter l’accès à des formations plus « spécifiques », comme des formations techniques sur des productions peu connues sur le département, dans le cadre du PPP en créant un répertoire des formations existantes au niveau régional, voire national.
  • Travailler sur la mise en place d’un dispositif d’accompagnement des futurs retraités agricoles pour les inciter à transmettre leur exploitation à des jeunes et faciliter leur cessation d’activité. Ce dispositif d’accompagnement à la transmission doit être coordonné nationalement et doit s’attacher à accompagner le porteur de projet à la transmission, que ce soit humainement ou financièrement.
  • Structurer une offre de mobilité à l’étranger dans le cadre du dispositif à l’installation pour permettre au porteur de projet de se former et de s’ouvrir à d’autres cultures.

3 victoires syndicales obtenues par JA qui existent encore aujourd’hui

1973 : Mise en place de la Dotation Jeune Agriculteur (DJA)

1995 : Signature de la charte installation par Jacques Chirac qui verra la mise en place en 1996 des Points Accueils Installation, du Répertoire Départ Installation (RDI), d’aides à la transmission à des hors cadres familiaux…

2009 : Mise en place d’un dispositif d’accompagnement plus personnalisé, le PPP (Plan de professionnalisation personnalisé)

2017 : Renforcement de l’attractivité de la Dotation Jeune Agriculteur grâce à une revalorisation de son montant