Les agriculteurs maintiennent la pression sur les négociations commerciales

Un dernier comité de suivi a eu lieu le 17 février, et a été l’occasion pour Jeunes Agriculteurs de faire état de la colère des producteurs

Le comité du 17 février, qui devrait être le dernier avant la fin des négociations annuelles, a globalement été l’occasion pour le Ministre et la distribution d’acter les avancées constatées.

Julien Denormandie a souligné la multiplication des contrôles de la DGCCRF. Il a également mis en garde la distribution : sans amélioration des relations commerciales dans les trois prochains mois, le gouvernement ne s’opposerait pas à la réécriture de la loi dans une version plus restrictive à l’égard de l’aval des filières.

Samuel Vandaele, intervenant au nom de JA lors du comité de suivi, a lui adopté un ton plus sévère que les autres participants, faisant état de la colère des jeunes agriculteurs, et prenant exemple sur les mobilisations en cours. Il a par ailleurs interpellé la grande distribution sur le paradoxe entre son refus d’augmenter les prix payés et son excellente santé après une année 2020 exceptionnelle pour elle.

Sans s’engager sur un projet de loi, le Président de la République a lui-même noté l’opposition entre la loi LME et la loi EGAlim, lors d’un rdv avec Samuel Vandaele et Arnaug Gaillot le 24 février.

Chiffres à l’appui, les négociations restent difficiles dans de nombreuses filières

Après un comité de suivi particulièrement houleux, le 29 janvier, certaines situations difficiles ont semblé se résorber entre la distribution et l’industrie. Quelques signaux positifs ont certes pu être entendus sur certaines filières.

Pour autant, la situation reste particulièrement difficile dans de nombreuses filières, au sein desquelles les hausses de coût de production ne sont pas prises en compte.

Dans les filières animales, des demandes de baisses de prix seraient constatées en filière porcine, notamment, où la hausse du coût des aliments ne serait pas prise en compte par le distribution. De même, les hausses des coûts ne seraient pas prises en compte dans les filières volaille/œufs, caprine, viande bovine et lait.

Dans les filières végétales également, les effets des sécheresses ne seraient pas compensés, en particulier dans la filière des légumes destinés à l’industrie.

Quelques chiffres pour illustrer cette situation. Les indices de coûts de production et prix payés aux producteurs en lait et en viande

 Indicateurs de coût de productionPrix moyen payé aux producteurs
Viande bovine (JB U)4,76€/KgCarcasse3,83€/KgCarcasse
Viande bovine (VA R)4,91€/KgCarcasse3,93€/KgCarcasse
Lait conventionnel499€/1000L328€/1000L

Les agriculteurs maintiennent la pression !

Dans un communiqué de presse commun, JA et la FNSEA ont fait état de leur inquiétude dans la dernière ligne droite qui nous séparent de la fin des négociations.

Les agriculteurs de plus de 60 FDSEA, FRSEA, régions et départements de Jeunes Agriculteurs, sur l’ensemble du territoire, manifestent depuis des semaines pour faire entendre leur exaspération face au comportement des acteurs économiques, et tout particulièrement de la grande distribution, dans les négociations commerciales annuelles. Or, force est de constater que la prise de conscience ne semble pas au rendez-vous !

La détermination du Gouvernement doit être totale pour rappeler chacun au sens des responsabilités. Il est plus que temps ! Nos réseaux maintiendront la pression jusqu’à la toute fin des négociations commerciales.

Notre communiqué de presse du 25 février :

https://www.jeunes-agriculteurs.fr/wp-content/uploads/2021/02/20212402-cp-negociations-commerciales.pdf


Continuer la lecture...