Pascal Baron entre en scène

photo-pascal-p50Pascal Baron est installé en polyculture élevage en Indre-et-Loire avec son Frère et un associé. Depuis 2016, il participe bénévolement à la Scénoféerie de Semblançay.

Pascal n’était pas destiné à être agriculteur, mais avec son grand frère, ils ont choisi cette voie : « Nous ne sommes pas fils d’agriculteurs, mais c’est devenu un projet commun. » En 2011, il s’installe en Gaec sur l’exploitation de son frère : « J’ai eu un parcours scolaire difficile. J’ai raté mon BEP et j’ai dû effectuer un certificat de capacitérurale pour pouvoir rejoindre mon frère sur l’exploitation et être éligible aux aides à l’installation. »

En 2014, les deux frères ont accueilli un troisième jeune associé : «L’exploitation est en polyculture élevage. Nous avons 140 ha de céréales  et  un  cheptel  de  130  vaches laitières. » Pascal a entendu parler d’un festival qui fonctionne sous la forme associative par la voie d’amis : « J’ai découvert La Scénoféerie de Semblancay grâce à eux. C’est un festival né en 1989, organisé conjointement par l’association Jacques de Beaune et l’association La Source. J’ai eu directement envie de m’y investir. L’adhésion  représente  7 €. »La Scénoféerie est un spectacle scénique et pyrotechnique qui retrace l’histoire de la Touraine de la période gallo-romaine à la Révolution française entièrement réalisée par les membres de l’association avec un appui de Pyro Concept pour la pyrotechnie : « Ils se déroulent pendant la période estivale dans le parc du logis de Jacques de Beaune. Il doit y avoir 16 ou 17 représentations par an auxquels j’ai participé cette année.

Le nombre d’adhérents est conséquent, nous sommes environ 600. La particularité de ce spectacle est l’intégration sociale et  professionnelle de personnes handicapées qui participent à son élaboration. » L’agriculteur a aussi été attiré par la convivialité du spectacle : « La scène est à seulement cinq mètres des tribunes, ce qui permet d’instaurer une proximité avec le public. Les spectateurs peuvent même poser des questions à la fin de la représentation. »

Échapper du quotidien. Pascal n’avait jamais pris de cours de théâtre ni même été attiré par cela auparavant : « J’avais envie d’échapper du quotidien et de participer à un projet et de rencontrer des gens d’horizon divers. J’ai appris au fur et à mesure et surtout, cela m’a permis de toucher un peu à tout. C’est l’avantage lorsque l’on est bénévole dans une organisation. Je n’aurais pas pensé être bénévole dans un spectacle de son et lumière. » L’agriculteur a dû se préparer dès le mois de mai : « Nous devions nous retrouver deux fois par semaine pour nous organiser et répéter le spectacle. C’est la seule manière d’être prêt le jour J. Cela vaut d’autant plus pour un moi qui participais pour la première fois au festival et qui, d’ailleurs, ne l’avais jamais vu en tant que spectateur. Cependant, le climat n’a pas été clément cette année. Le terrain était détrempé et ce fut difficile de répéter avec les chevaux. »

Pascal a organisé son planning avec la Cumma pour se rendre disponible : « Le  métier  d’agriculteur est très prenant surtout avec la période que nous traversons. Je pense qu’il est primordial de trouver une activité qui permette de sortir de l’exploitation et de faire de nouvelles connaissance. Je le fais avec le festival, mais je suis aussi président de canton JA et en commission Safer. Néanmoins, La Scénoféerie me permettent de couper complètement avec l’agriculture. Mon troisième associé fait partie, quant à lui, d’une chorale dans une église. »


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