Benjamin Chaillou est devenu éleveur par passion

Les parents de Benjamin Chaillou ne sont pas agriculteurs. Pourtant, il n’a jamais imaginé faire un autre métier. « J’ai toujours baigné dedans », se souvient-il, évoquant les vacances chez ses grands-parents agriculteurs. « Travailler au contact de la nature, être mon propre patron, exercer un métier sans routine, j’ai toujours voulu faire ça ! » Mais quand il décroche son BTS Acse, Benjamin ne se précipite pas : « Je voulais engranger de l’expérience », raconte-t-il. Le voilà donc agent de remplacement durant quatre ans dans le canton de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. C’est là qu’il rencontre les trois frères du Gaec la Boucherie, à Coëx, qui lui proposent de s’associer à eux. Ce qu’il officialise en 2012, après un an de parrainage concluant.

Mais l’un des trois frères part à la retraite fin 2015. À regret, les associés restants décident d’arrêter une des productions (trois bâtiments de volailles label). « Ce n’était pas une décision facile, se rappelle Benjamin. Mais nous avons préféré nous concentrer sur une activité pour l’optimiser et simplifier le travail. » Les éleveurs se sont donc spécialisés dans le lait, passant d’1 à 1,4 Ml de litres par an sans investir dans des bâtiments. Ils livrent leur lait à Lactalis, pour moins de 270 €/1 000 l à la dernière paye. « Or, notre prix de revient est de 319 €/1 000 l… »

Les trois associés n’ont pas été avares d’efforts pour optimiser leur production : salle de traite roto de 24 places, colliers détecteurs de chaleur, bâtiment logettes avec racleur automatique pour les vaches (avec matelas et brosses), etc. Pour se mettre aux normes, le Gaec a investi dans un séparateur de phase, qui a permis d’augmenter la capacité de stockage des effluents. Aujourd’hui, Benjamin et ses collègues rêvent de retrouver un quatrième associé pour « mieux organiser le travail ». Lauréat 2013 du prix départemental à l’installation, Benjamin Chaillou veut avant tout « garder espoir ».


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