Sainte-Marie-Cappel, en Flandre intérieure, à mi-chemin entre Lille et Dunkerque. Dans cette plaine fertile qui s’étire le long de la frontière belge, « on trouve de tout », lance Simon Ammeux. De la pomme de terre aux oignons, des courgettes aux cochons, en passant par les arbres fruitiers, les vaches, les fraises ou encore le houblon. Dans ce secteur agricole « très dynamique, mais soumis à une forte pression foncière », les exploitations créent du revenu par la valeur ajoutée à l’hectare. « Les opportunités pour s’installer sont rares, raconte-t-il. Il y avait 65 candidats pour la ferme que j’ai reprise il y a dix ans. »
L’exploitation familiale – sa mère est associée et son père salarié – produit 950 000 litres de lait, livrés à l’usine Danone de Bailleul. Le prix du lait a certes commencé à remonter, mais pas encore assez pour reconstituer les trésoreries. « Les perspectives ne sont pas très bonnes », s’inquiète celui qui est aussi président de JA Nord-Pas de Calais. Dans son exploitation, « il n’y a plus trop de marges de manœuvre » face à une future baisse du prix du lait. Avec un niveau d’étable entre 9 500 et 10 000 kg, Simon se situe dans la moyenne haute. « Nous sortons nos vaches en général du 10 mai au 10 octobre. » Deux robots, achetés d’occasion, permettent de lisser la production toute l’année. « Nous bricolons énormément et fabriquons beaucoup d’aliments à la ferme, uniquement avec des produits nobles. »
Vice-président de l’Organisation de producteurs (OP) Danone Bailleul, Simon souhaite que l’industriel « développe son outil ». « Mais on nous répond que les marchés sont compliqués. » L’OP a donc créé une société pour démarcher de nouveaux clients, car « nous restons une région dynamique en termes de production laitière. »
Continuer la lecture...