Négociations commerciales : les acteurs économiques doivent encore faire leurs preuves

Si les négociations commerciales peuvent sembler plus apaisées cette année, le retour de la valeur dans les cours de ferme n’est pas encore observé concrètement. Nous demandons une application pleine et entière des EGA !

 

Le comité de suivi des relations commerciales a été réuni pour la troisième fois depuis le début des négociations commerciales le 12 février par le Ministre de l’agriculture, Didier Guillaume et la Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’économie, Agnès Pannier-Runacher. Le Gouvernement a montré sa volonté de voir les outils des EGA appliqués mais nous restons très vigilants face aux discours rassurants en façade des opérateurs économiques.

 

Certains industriels et distributeurs ont joué le jeu des engagements transparents pour l’amont et certains accords signés récemment montrent la volonté des signataires d’atteindre l’indicateur de coût de production dans le prix payé aux producteurs. Nous abordons néanmoins ces accords avec discernement, car au-delà des annonces les quelques progrès restent une minorité dans un contexte où la guerre des prix a toujours lieu. Des engagements doivent être pris sur tous les volumes et toutes les productions !

 

Concernant l’encadrement des promotions, nous rappelons que les contournements autorisés par la DGCCRF sont inacceptables. Si certains distributeurs ont joué le jeu, d’autres continuent dans leur agressivité promotionnelle en contournant l’esprit de la loi. Plusieurs ingrédients sont nécessaires pour réussir l’exercice des négociations commerciales et assurer une meilleure répartition de la valeur : un gendarme qui punit le cas échéant, des opérateurs économiques responsables dans leurs achats, qui vont au-delà d’une simple communication auprès des consommateurs, et une transparence de la part de l’ensemble des opérateurs. C’est en ce sens que nous maintiendrons la pression sur les mauvais élèves jusqu’à la fin de la période de négociation.

 

En effet, c’est la dernière ligne droite, les négociations se terminent le 1er mars. C’est pourquoi nous distribuerons les mauvais points aux industriels et distributeurs en révélant leurs bulletins de note du 17 au 21 février sur nos pages Facebook et Twitter.

 

Il est temps pour les agriculteurs de bénéficier de revalorisations de prix, dans tous les secteurs pour tous les volumes !


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