Demain se construit aujourd’hui !

Le 28 octobre dernier, j’ai été réélu à la tête de Jeunes Agriculteurs. C’est pour moi un honneur et une fierté. Je mettrai tout en œuvre pour être à la hauteur des défis qui nous attendent, et des attentes du réseau JA.

L’ensemble de l’équipe est prête à porter haut et fort les couleurs de notre agriculture, de notre jeunesse !

Lors de ce congrès, nous avons adopté notre « Projet identité JA », qui propose une nouvelle méthode, en adéquation avec l’évolution de nos profils et des attentes de la société. Les objectifs : développer le travail prospectif et l’innovation, renforcer la communication en ouverture avec les consommateurs, ainsi que les synergies au sein du réseau. Un nouveau slogan traduit cette ambition : « Demain se construit aujourd’hui ». Aujourd’hui plus que jamais, JA sème l’avenir !

Plusieurs chantiers d’ampleur nous attendent, que nous avons partagé avec le ministre lors d’un long échange avec le réseau.

D’abord, le renouvellement des générations en agriculture face au défi démographique et à l’enjeu de souveraineté alimentaire :susciter des vocations par une campagne publicitaire de grande ampleur,professionnaliser les agriculteurs pour que leurs compétences soient en adéquation avec la complexité croissante du métier : formation, accompagnement humain et financier,  appui à la transmission. Favoriser des agricultures durables sera notre cheval de bataille : c’est tout le sens de notre rapport  d’orientation 2020.

Le deuxième chantier concerne la réforme de la PAC. A l’heure où seuls 6% des agriculteurs européens ont moins de 35 ans, les politiques d’installations doivent être obligatoires dans chaque Etat membre, en doublant le budget européen consacré ! Prenons de la hauteur en adoptant une stratégie agricole résolument commune, orientant les aides vers les véritables agriculteurs, en structurant des débouchés durables pour les filières et en donnant les outils pour résister face au changement climatique.

Le troisième chantier concerne la gestion des risques. Le temps presse. Sécheresses, inondations, tempêtes, grêles : nous subissons le dérèglement climatique de plein fouet ! Un projet de rénovation totale du système actuel, de la formation aux outils assurantiels, a été proposé sur demande du précédent ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. Ce travail doit aboutir !

Le quatrième chantier concerne le foncier agricole. Une nouvelle fois nous y avons travaillé, fort de notre travail prospectif. Les enjeux sont colossaux puisque toute une génération va partir à la retraite et voir ses terres partir à l’agrandissement ou l’artificialisation. Notre travail commun avec la FNSEA, l’APCA et la FN Safer attend encore des réponses. Ce n’est pas acceptable, une réforme doit voir le jour et vite !

Le cinquième chantier est le devenir des EGAlim : attirer dans le métier nécessite de garantir un revenu décent. Les agriculteurs en ont assez d’être victimes d’une guerre commerciale féroce qui entraîne des revenus qui ne couvrent même pas les coûts de production. Cela suffit ! Les pouvoirs publics et tous les acteurs économiques doivent strictement respecter l’expérimentation en cours, mettre en œuvre l’esprit de la loi, plutôt que la détricoter. Donnons des perspectives aux jeunes pour rejoindre le métier par des filières rémunératrices et l’organisation d’un approvisionnement local !

Le dernier chantier d’avenir est un  chantier positif, optimiste, créateur de valeur pour nos exploitations. Oui, l’agriculture est une solution contre le réchauffement climatique par sa capacité de stockage de carbone dans les sols, et nous pouvons rémunérer l’agriculteur pour cela.

Nous sommes la première génération à pleinement réaliser les évolutions nécessaires. C’est pourquoi nous avons intégré l’association FranceCarbonAgri et soutenu le lancement du label Bas carbone. Favorisons ces démarches toutes filières confondues.

Voilà notre feuille de route. Je donne rendez-vous à tous ceux qui veulent nous aider.

Demain se construit aujourd’hui !


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